La 14ème édition du Festival FILMAR en América Latina s’est déroulée du 17 novembre au 2 décembre 2012. L’histoire et l’actualité du cinéma brésilien sont le focus de cette édition 2012, offrant un éventail de 24 titres brésiliens.
Pour sa 14ème édition, le Festival a présenté 108 films lors de 384 séances visant, comme chaque année, à une meilleure diffusion du cinéma latino-américain sur notre territoire. 71 fictions et 37 documentaires ont permis à des publics divers de connaître les plus récentes productions cinématographiques de 14 pays d’Amérique latine : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Guatemala, Mexique, Nicaragua, Pérou, Puerto Rico, Uruguay et Venezuela. Une dizaine de réalisations documentaires nous ont aussi permis d’approcher les réalités sociales et culturelles d’Amérique latine au travers du regard de cinéastes suisses. Les deux tiers des films présentés lors du festival représentaient des premières suisses. FILMAR porte son intérêt principalement sur le long-métrage et ses possibilités et ses outils narratifs, esthétiques et réflexifs. Cependant une dizaine de courts-métrages ont contribué à enrichir la programmation de cette édition, notamment grâce au film d’animation. Parmi notre sélection de films très récents, 12 fictions et 12 documentaires ont été sélectionnés pour la compétition du Prix du Public.
Le Festival s’est étalé dans une vingtaine de lieux de projections. Plus d’une vingtaine d’invités, provenant d’une dizaine de pays et incarnant des horizons différents, a rencontré nos publics avec extrême générosité. Ces moments de partage privilégiés ont permis de creuser les univers des cinéastes ainsi que les réalités socioculturelles d’Amérique latine.
Le public a répondu avec enthousiasme aux propositions de la programmation 2012. La fréquentation a atteint un record (avec une augmentation du 12% par rapport à l’année antérieure) : le dernier mois de novembre, 16’673 spectateurs ont choisi de plonger dans les réalités du cinéma latino-américain et de rencontrer ainsi une ou plusieurs formes de la diversité culturelle.
Une fois de plus, le plus grand festival de films entièrement dédié à l’Amérique latine de Suisse a permis à des publics divers de se rapprocher d’un cinéma d’une grande richesse artistique et humaine, mais souvent mis en marge des circuits commerciaux.
Panorama du cinéma brésilien
Les projecteurs de la 14ème édition du Festival FILMAR ont été pointés sur le cinéma brésilien, une manière de montrer que le Brésil, c’est aussi du cinéma. L’histoire de la production cinématographique brésilienne se caractérise par sa grande qualité et son extrême vivacité. FILMAR a voulu rendre hommage à cette riche histoire cinématographique avec 24 films : une belle palette de classiques comme O Cangaceiro, Macunaíma, Doña Flor et ses deux Maris, des films cultes comme Central do Brasil et La Cité des Dieux, mais surtout 12 films très récents témoignant de l’effervescence actuelle de ce cinéma. Une rétrospective a été dédiée à Karim Aïnouz, réalisateur dont nous avons présenté 4 films et que nous avons accueilli pendant 3 jours. Deux autres invités brésiliens nous ont fait honneur : Lucia Murat, icône du cinéma féminin et militant, productrice de la toute récente perle Historias que so existem cuando Lembradas de même que réalisatrice du documentaire autobiographique Uma Longa Viagem, et Eduardo Nunes, auteur du déroutant et magique Sudoeste, film qui a marqué la journée du 18 novembre et l’ouverture du panorama brésilien.
De manière générale, les thématiques abordées, tant par les fictions que par les documentaires sélectionnés, ont témoigné d’une grande variété et complexité. Les réflexions universelles autour de la mémoire, du temps qui passe, de la vie et de la mort, de l’amour ont séduit le public. La violence et la précarité de certaines réalités urbaines, la vie dans les bidonvilles, le quotidien des enfants de la rue, l’inventivité et la créativité du mélange religieux, la question environnementale ou encore les enjeux des populations autochtones ou de la diversité ethnique abordées avec un grand souci de l’esthétique par certains cinéastes ont aussi rencontré l’enthousiasme des spectateurs.
Une exposition d’affiches – matériel obtenu auprès des archives visuelles de l’Institut National du Cinéma (ANCINE) – dans les Cinémas du Grütli a rendu hommage aux icônes du cinema novo telles que Glauber Rocha, Nelson Pereira Dos Santos, Ruy Guerra.
Les films primés 2012
Le Prix du Public de la meilleure fiction, financé par Helvetas, a été décerné à Mía, film argentin réalisé par Javier Van de Couter.
Le film équatorien Con mi corazón en Yambo a reçu le Prix du Public récompensant le meilleur documentaire, prix financé par la Fédération Genevoise de Coopération.
Le film No du réalisateur chilien Pablo Larraín a remporté le Prix du Jury des Jeunes, financé par Terre des Hommes Suisse.
Le documentaire de Philippe Goyvaertz, Quand la Terre brille, mines d’or et violences sociales au Guatemala, a reçu le Prix du Jury de Peace Brigades International. Ce prix était financé par le Service de Solidarité Internationale du Canton de Genève.